mercredi 29 août 2007

Chiltern Adventure (1950)


Publié pour la première fois en 1950, ce roman a l'honneur d'avoir été ré-édité tout récemment par Fidrabooks (2006). Je suppose que les illustrations, délicieuses, nombreuses, à la simple plume, et signées T.R. Freeman, sont celles d'origine, mais j'aurais aimé en avoir l'assurance.
L'histoire est parfaite, apparemment désuète mais en réalité intemporelle : quatre petits Londoniens découvrent les bonheurs et les inconvénients de la campagne en été. Ils vont vivre de véritables aventures pleines de suspense et leurs caractères vont se transformer.
Merveilleusement anglais, juvénile et jubilatoire.

The View beyond my Father (1977?)


A ce stade de mes lectures c'est le plus autobiographique des romans des M.E. Allan.

Le récit d'une jeune fille de la bourgeoisie anglaise vers 1930, qui se retrouve aveugle, pour raisons génétiques, après des années de vue déclinante. Ses parents, son père en particulier, acceptent très mal ce handicap et essaient de soustraire leur fille à la vie sociale, voulant la protéger. Mais Mary Anne est animée par la volonté tenace de se frotter au monde et prend tous les risques pour désobéir à son père et se confronter au monde.

C'est ainsi d'ailleurs qu'elle rencontre un très gentil jeune homme qui tombe amoureux d'elle et l'introduit dans un tout aute univers social et intellectuel.

Une opération chirurgicale redonnera la vue - d'un seul oeil- à Mary Anne, et l'aspect le plus intéressant du livre, à mon sens, est la description des sensations liées à la vue et des étapes du recouvrement. C'est un sujet qui a souvent été traité dans la littérature, la mise en mots des phénomènes visuels naissants, et j'ai trouvé ici les restitutions les plus habiles et justes que j'ai jamais lues.

Vers la fin du livre, Mary-Ann, contre la volonté de son père, décide brutalement d'accompagner la petite bonne de la famille (et amie de Mary Anne) dans la ville minière où une explosion vient de toucher beaucoup de familles, y compris celle de la petite bonne. La métaphore sous-jacente de la cécité par la descente au fonds du puits m'a parue, je dois l'avouer, artificielle et superflue.
L'ensemble est traité sur fond de lutte des classes et de féminisme naissant, et ce n'est pas ce qui m'a paru le plus probant dans le livre.

Mais le point qui m'a le plus dérangée, c'est l'expression du mépris profond de Mary Anne pour son père. Si celui-ci, maladroit et surprotecteur, n'agit pas au mieux, loin de là, c'est toujours par amour profond pour sa fille. S'il est facile de comprendre qu'une adolescente réagisse avec animosité face à celui qui lui semble représenter une entrave, je suis étonnée que dans le cadre d'une transposition littéraire rédigée à un âge mûr, dans un roman destiné aux jeunes, Mabel Esther Allan n'ait pas donné des clés pour plus de compassion à ses jeunes lecteurs.
Une critique de ce livre (plus positive que la mienne) ici :

samedi 25 août 2007

The Glenn Castle Mystery (1949)

Walter et Annabelle sont un frère et une soeur de 13 et 12 ans vivant heureux avec leurs aprents et leur petit frère à la propriété The Orchard Gate (la Porte du Verger). Au début du livre arrive une lettre qui va changer la vie de toute la famille : un oncle éloigné vient de léguer son château écossais à Walter ! Tout le monde, y compris Pamela, douze ans, fille d'amis décédés, craintive, maladroite, pleurnicheuse et snobée par Annabelle, part passer un mois de vacances là-bas.

L'aventure commence : paysages sauvages, randonnées dans les montagnes, courses à vélo et baignades dans les torrents, pièces secrètes dans le château vieux de 800 ans, phénomènes inexpliqués, mais aussi difficultés pour devenir amis avec la petite fille pauvre et fascinante de la ferme voisine. "Bride ressemblait tellement à une bohémienne avec sa jupe en tweed toute froissée, et elle était si jolie que Paméla avait soudain honte de sa robe propre en coton". Et contre toute attente c'est bien avec Paméla, abandonnée par la paire dynamique Walter et Annabelle que Bride va se lier secrètement d'amitié. En effet, Bride semble avoir des raisons toutes personnnelles d'ignorer les deux autres...

Un livre qui donne envie de visiter l'Ecosse, où les enfants de douze ans, avant toute balade, demandent à emporter du thé dans leur sac à dos, et où toutes les pages, la mère appelle les enfants autour d'un plateau chargé de lait frais, de biscuits, de framboises sauvages, de gâteaux, de scones, de confiture, de shortbread ...
Bride détient bien un secret, qui va bouleverser les vacances, et il va éclater dans des circonstances dramatiques...

Un bonheur !

lundi 20 août 2007

The Kraymer Mystery

L'héroïne est une jeune Anglaise de 18 ans qui s'appelle Karen. Elle est la fille d'une actrice extrêmement célèbre qui traverse l'Atlantique pour jouer une pièce à Broadway. Karen accompagne sa mère mais ne s'entend pas très bien avec elle : en effet elle a des ambitions et des goûts tout simples. Mais surtout ce qui fait "vibrer" Karen dans ce voyage à New York est l'espoir d'enquêter sur un vieux mystère lié à la famille de son père décédé. Cette enquête va la mener, en compagnie d'un cousin éloigné, à explorer une maison du début du XXe siècle menacée de démolition.

J'ai retrouvé dans ce livre, comme dans La Coupe d'Ambre* (Amber House), l'habileté de Mabel esther Allen à suciter la fascination pour une demeure porteuse de secrets.

Une vision de New York pleine d'"atmosphère", au pouvoir enchanteur, insistant sur les contrastes entre les quartiers, le passage des saisons, la lumière, le rapport entre les humains et l'architecture.

Beaucoup de suspense, bien mené.



Passionnant, très bon livre!

*Paru en France en 1970 aux éditions Rouge et Or Souveraine

mardi 7 août 2007

Over The sea To School (1938)

Dillian, une adolescente citadine de 14 ans, a manqué le lycée pendant sa grippe. Dillian est bonne élève et joue un rôle prééminent dans les organisations scolaires, elle est chef de classe et de différentes autres choses, elle adore l'école, l'ordre, la discipline. Pour raison de santé ses parents décident de l'envoyer continuer sa scolarité dans une pension au bord de la mer, dans l'île de Skye. La mère de Dillian étant originaire de l'île et y ayant des cousins éloignés, les parents confient à Dillian la mission de les retrouver et de renouer avec eux.

Dillian part à Skye à contre-coeur et va tout y détester : ses camarades, les paysages grandioses, la liberté offerte aux élèves, l'égalité et l'ouverture qui règnent dans l'école. Elle fait tout pour se faire détester des autres, qui pourtant restent tolérantes et patientes à son égard. Dillian se sent 100% anglaise et cache soigneusement qu'elle a la moindre ascendance écossaise. Comble de catastrophe et de honte, Morna, une adolescente pauvre du village qui est aussi la grande amie de toutes les pensionnaires et que Dillian essaie d'éviter, se révèle n'être rien d'autre que sa propre cousine, celle avec qui elle a mission de renouer !

Dillian va tout mettre en oeuvre pour se faire renvoyer de la pension. Une danse de village à quelques kilomètres de l'école sera pour elle le prétexte rêvé d'une escapade nocturne à vélo qu'elle compte bien faire découvrir à la directrice. Mais les choses ne tournent pas comme elle l'entendait. Elle éprouve une joie complètement intattendue au milieu des danseurs, et par ailleurs la directrice refuse de la renvoyer. En outre Dillian comprend enfin que si elle rentre à Francaster son expérience à Skye restera à jamais un échec dans sa vie, et qu'il en va de l'estime d'elle-même de prendre son parti de sa situation.

Les semaines suivantes l'intégration de Dillian à la pension et à la vie écossaise s'améliore mais elle ne sait comment revenir sur son mensonge concernant ses origines écossaises et sa parenté avec Morna. L'arrivée du chef du clan du village, émigré 30 ans au Canada, amène une diversion palpitante dans ce village de l'île de Skye...

Une school story attachante et pleine d'aventures et de rebondissements jusu'à la fin !